La reproduction est plus ou moins facile selon les espèces.
Elle est facilitée si vos oiseaux évoluent en volière et sont au calme.
Nous, nous avons mis les volières sur l'herbe sous les noisetiers : les oiseaux peuvent donc se reproduire tranquillement sans être dérangés.
LES PLUMESLes oiseaux qui nichent peuvent être en partie déplumés car le fait de nicher abîment leurs plumes.
De plus, ils se tirent les plumes pour construire leurs nids.
Le changement de température peut être la cause de la mue. En effet, les oiseaux d'intérieur et d'extérieur ne muent pas aux mêmes moments.
LES NIDSAchetez des nids en bois à toit coulissant en animalerie pour les Perruches, les Inséparables et les Callopsites, afin qu'ils soient suffisamment grands pour accueillir une couvée composée de 3 à 4 petits la plupart du temps.
Les nids des autres espèces sont en osier tressé en forme de coupole pour les canaris et un nid plein ovale avec un petit trou pour les exotiques.
Pour les cages placées dehors : par forte chaleur, il est recommandé de vaporiser les nids pour leur assurer une humidité optimale et nécessaire à l'éclosion des oeufs. En effet, si l'atmosphère du nid est trop sèche, les oisillons auront trop de mal à briser leur coquille et risquent de mourir dans leur oeuf.
Les petits meurent souvent par un temps trop chaud et orageux (les animaux en général sont gênés et peuvent ne pas survivre à un temps lourd). Une couvée nombreuse en plus d'une température élevée augmente la mortalité des petits : comme ils se tiennent chaud et sont couvés, la température n'est plus suffisamment évacuée.
N'hésitez pas à isoler les nids avec du papier à bulles ou un matériau réfléchissant (style pare-soleil).LES OEUFSLa femelle pond des oeufs mous grâce à ses os du bassin qui sont mobiles, les oeufs durcissent ensuite à l'air.
L'incubation dure environ 18 à 21 jours et les oeufs éclosent les uns après les autres avec 2 jours d'intervalle.
Aidez vous d'un calendrier pour surveiller l'éclosion.
Si vous entendez de minuscules piaillements, vous saurez que un ou plusieurs petits sont nés.
Il n'y a pas d'autre solution pour savoir s'ils sont nés que d'écouter ou de regarder directement dans le nid mais ce n'est pas évident car un des deux parents y est la plupart du temps. Evitez de prendre les petits sauf pour les baguer, regardez les plutôt avec un petit miroir que vous inclinerez au-dessus du nid, au moins vous ne dérangerez personne... Dans le cas des Inséparables, vous risquez aussi de vous faire pincer durement !
Les oisillons les plus gros ont plus de chance de survie car ce sont eux qui sont nourris en plus grande quantité et il arrive que le plus petit soit étouffé dans le fond du nid ou trop faible pour résister, mais c'est rare.
Si au terme de l'incubation, les oeufs ne sont toujours pas éclos, inutile de laisser la femelle se fatiguer pour rien, les oeufs sont sûrement clairs (les petits ne se sont pas formés dans l'oeuf). Prenez les oeufs et regardez les par transparence : s'ils sont opaques et lourds, des oisillons sont en formation à l'intérieur, remettez les dans le nid. Par contre, si les oeufs sont transparents, les oeufs sont clairs et vous pouvez les jeter.
ALIMENTATIONLes parents sont à tour de rôle sur les oeufs mais c'est souvent le mâle qui vient donner à manger à la femelle restée dans le nid. C'est elle, ensuite qui nourrira les oisillons. Ceux-ci ont besoin d'être nourris plusieurs fois par jour. Il est donc nécessaire que la nourriture soit la plus variée, la plus riche possible et toujours à leur disposition en quantité suffisante. Vous pouvez aussi leur proposer de la nourriture vivante (asticots).
Nous leur donnons tout au long de l'année du calcium (Calci Lux d'Orlux pour la solidité des oeufs) et des vitamines (Omnivit d'Orlux) pour la santé générale, la mue...
Certains petits sortis du nid et bien plumés se font encore nourrir par leurs parents tant que ceux-ci ne sont pas occuper à une autre couvée.
BAGUER LES PETITSNous avons essayé de baguer les petits Inséparables mais ils réussissent toujours à les enlever, çà ne sert à rien d'insister !
Le problème, c'est pour reconnaître les petits des parents, une fois qu'ils sont adultes... à moins qu'ils ne possèdent pas les mêmes couleurs que leurs parents ! En effet, il est possible que les petits aient des couleurs qui n'appartiennent pas à leurs parents, il suffit que ceux-ci en aient les gènes. La distinction avec les parents est un problème fréquent chez les grandes perruches.
Chez les perruches ondulées et les callopsites, c'est plus facile car les petits possèdent souvent des couleurs qui les distinguent de leurs parents.
Les petits ont les pattes roses et bien lisses. Leur bec foncé va s'éclaircir avec l'âge.
Les petits exotiques sont beaucoup plus faciles à baguer et les bagues s'achètent en animalerie : elles sont en métal coloré et numérotées, ce qui permet d'identifier les couvées, les parents et l'année de reproduction.
REPRODUCTION A REPETITIONIl n'est pas rare que la femelle éjecte les petits du nid pour couver à nouveau. Ne la laissez pas faire si vous ne désirez pas d'autres oisillons ! En effet, les couvaisons se succèdent et cela épuise la femelle. Le mâle cherche encore à se reproduire même si la femelle est encore au nid... Une à deux couvées sont largement suffisantes par an, n'hésitez pas à enlever les nids pour arrêter la reproduction, mais ne vous étonnez pas si vous retrouvez encore des oeufs dans les mangeoires ou par-terre (de toute façon, ils seront clairs car non couvés !).
Toujours chez les perruches : quand les petits sont de taille adulte, il ne faut pas les sortir du nid car les autres occupants de la cage risquent de les prendre pour des intrus et s'en prendre à eux (cas où il y a d'autres oiseaux en plus des parents) : il ne faudrait pas que les petits se fassent tuer dès leur sortie du nid...
ELEVAGE A LA MAINDes Inséparables que nous avons, ont tué leurs petits et nous avons réussi à en sauver un.
Les parents frappent les petits à la tête pour pouvoir boire leur sang car, en fait, ils manquent de Fer.
En effet, le sang des nouveaux-nés est très riche et les parents savent qu'il y en a à cet endroit.
Le remède, bien entendu, est de leur donner des multi-vitamines tous les jours dans leurs abreuvoirs pour éviter ces attaques mortelles.
Nous avons donc élevé un bébé Inséparable trouvé en bas de la volière.
Heureusement, que nous avions de la pâtée d'élevage à la main autrement il aurait été difficile de le nourrir.
On l'a nourrit à la seringue et il grandissait vite... Comme il était blessé à la tête, nous avons dû le soigner à la Bétadine et ses plaies ont guéri.
EnvironnementUne couveuse improvisée était maintenue à 25°C grâce à un cordon chauffant placé sous le terrarium. On vérifiait la température grâce à une sonde afin de maintenir une température constante. Les changements de température à cet âge sont mortels. Du coton humidifié a aussi été placé dans un récipient à un coin de la couveuse afin d'assurer un certain taux d'humidité (il ne faudrait pas que l'air soit trop sec).
Maintenant qu'il a toutes ses plumes, on lui a réservé une cage pour lui tout seul (plus besoin de chauffage).
AlimentationSa nourriture doit être chauffée à 38°C, car il faut que la pâtée d'élevage à la main soit un peu plus chaude que la température de son corps. Il ne faut pas que la pâtée soit trop chaude, autrement cela risque de brûler son bec encore mou et sa gorge.
Les premiers jours ont été difficiles pour l'oisillon car il était choqué de tout ce changement et d'avoir survécu est assez miraculeux vues l'attaque et la chute qu'il a subies.
Il ne se laissait pas nourrir au début et on devait le forcer mais une fois qu'il a fait le rapport entre la seringue et manger, il a ouvert le bec de lui-même. Il faut lui servir un repas toutes les 4 heures vu qu'il avait déjà 3 semaines environ quand on l'a recueilli. Il a assez mangé quand il commence à refuser la seringue ou quand on voit son jabot plein (on peut le tâter pour voir son taux de remplissage).
On l'a nourrit de moins en moins par la suite, car il a commencé à goûter à d'autres nourritures : mélange de graines et graines germées, pain Chailloux, maïs... On lui a encore donné de la pâtée d'élevage mais on y a ajouté de la carotte en petit pot (pour bébé). Comme il était habitué à manger chaud, il détestait ce qui était froid et n'aimait pas l'eau !
Les repas sont bien sûr plus nombreux quand les oisillons sont plus petits ; la température de la couveuse, elle, doit être de 32°C.
ApprentissageC'est un oiseau qui peut apprendre jusqu'à 50 mots mais doit faire des exercices avec la même personne. Pour l'instant, il grimpe sur une petite échelle en bois que nous lui avons achetée.
Il monte sans problème sur les épaules (surtout de la personne qu'il a pris comme répère) et pince souvent aussi. Lui saisir le bec entre les doigts pour lui montrer notre mécontentement, est une chose à faire rapidement. Il appelle "sa personne repère" quand il a faim ou qu'il veut qu'on s'occupe de lui. Les autres personnes ne l'intéressent pas autant.
Il apprend tout seul à chanter car il n'a pas les repères qu'il devrait avoir normalement.
Il est curieux et attentif, il ne faut pas hésiter à lui ajouter des jouets dans sa cage. Sa nouvelle vie en cage se fera bien sûr progressivement car il ne sait pas tenir en équilibre sur des branches et n'est pas habitué aux barreaux. C'est comme apprendre à marcher à un enfant : tout doit être vu pour qu'il se débrouille tout seul, mais là il faut lui montrer ce qu'il ferait ou mangerait s'il était en cage avec d'autres oiseaux...
Cet inséparable a tout de suite été attiré par le bruit que fait un robinet d'eau ouvert. Maintenant, il prend sa douche sous ce filet d'eau et c'est vraiment comique de le voir faire. C'est lors de sa sortie quotidienne le soir, qu'il prend sa douche et joue sur une table avec sa famille (personne "repère"). Nous avons découvert que c'est une femelle car quand sa "compagne" fait un certain geste et émet un bruit particulier, elle répond en ouvrant les ailes et en levant la queue, comme lors de l'accouplement.
Couper les plumesNous lui avons coupé les plumes des ailes pour qu'il ne s'envole pas. Il vole un peu quand même, mais il n'y a plus de risques pour qu'il s'enfuie. En fait, il faut lui couper la première partie des plumes en laissant la première plume pour l'esthétisme.
Les plumes 2 à 8 doivent être coupées régulièrement car elles repoussent.
Vie socialeC'est un oiseau qui ne pourra plus jamais intégrer une cage où vivent d'autres oiseaux, autrement il se ferait tuer : son répère, c'est nous et non les autres oiseaux, il ne saura jamais comment se comporter comme ses congénères...
La preuve donc, qu'un Inséparable peut très bien vivre seul si on s'occupe de lui.
Il joue tout seul et s'invente pleins choses à faire, il a un comportement très différent des autres oiseaux de nos volières, ses cris aussi sont uniques comme il n'a pas de repère chez un congénère.